mercredi 10 mars 2010

Défi #4: Cuisinons québécois!

À Montréal, il a fait vraiment beau la semaine dernière. La neige a commencé à fondre, le soleil s’est pointé le bout du nez à tous les jours et on a presque cru que l’hiver allait filer pour de bon. Pourtant, tous les Québécois qui se respectent savent bien que ce n’est pas terminé, même si la fin approche. On aura encore au moins une autre bonne bordée de neige avant l’éclosion des bourgeons, la fonte définitive de la neige et la fin des petits plats d’hiver.


C’est donc dans cet état d’esprit printanier que j’ai eu envie de cuisiner de la nourriture d’hiver avant de changer mon menu pour des salades ensoleillées, du crabe des neiges, des crevettes de Matane, des fraises des champs et des bleuets du Lac St-Jean.

Alors, Marmiton et moi on s’est lancé dans les grosses recettes qui mijotent durant de longues heures et qui embaument tous l’appartement d’un parfum qui donne le goût d’aller faire du ski de fond ou de la raquette.


Lundi, on a trouvé une recette de giblotte sur le site officiel du festival de la Giblotte de Sorel.

http://www.festivalgibelotte.qc.ca/adm/recette/index.html

C’était la première fois que l’on cuisinait cette sauce de légumes et de poisson très épaisse que l’on sert sur des filets de poissons farinés et revenus dans la poêle. Ce n’était pas très joli dans notre assiette, mais les saveurs réconfortantes valaient le coup!


Mardi, j’ai décidé de confronter mes ancêtres qui proviennent du Lac St-Jean, une région du Nord du Québec. Je suis partie à la recherche de la VRAIE recette de tourtière du Lac St-Jean. Je ne sais pas si celle que j’ai trouvé est plus vraie qu’une autre, mais je sais qu’elle était tout simplement délicieuse et qu’il y en avait assez pour une famille de 15 enfants affamés!

http://lisannecote.blogspot.com/2007/10/comment-faire-une-vrai-tourtire-du-lac.html


Mercredi, je me suis réconcilée avec un plat de mon enfance que j’avais boudé depuis des années. Lorsque j’étais petite, ma mère faisait des fèves au lard que l’on mangé couronnées de saucisses à hot-dog rôties. Marmiton à trouvé une recette de fèves http://www.erabliere-lac-beauport.qc.ca/feves.htm et je me suis régalée autant que lorsque j’étais petite. À noter : il faut ABSOLUMENT un gros pain de ménage pour vraiment apprécier ce repas! ;)


Jeudi, alors qu’il ne restait presque plus d’espace dans mon congélateur pour tous ces plats, Marmiton et moi avons tout de même décider de cuisiner notre traditionnelle sauce bolonese. On pourrait penser qu’il ne s’agit pas d’un classique québécois, mais ce serait se tromper! La « sauce à spag » comme on l’appelle ici est une tradition pour chaque famille et la recette varie beaucoup selon la famille de chacun. Je vous propose ici la recette que ma mère a héritée de sa mère qui l’a héritée de sa mère qui… enfin, vous voyez! Un héritage précieux qui n’a jamais été dévoilé ailleurs qu’ici! Chanceux va!


La sauce à spag’ de Francine



- 1lb (454g) de bœuf haché

- 2 oignons

- 2 branches de céleri

- 3 petites courgettes

- 6 ou 7 champignons

- 2 feuilles de laurier

- 2 piments d’espelette entier

- 1 grosse conserve de tomates entières (796 mL) (On peut aussi utiliser une dizaine de tomates dont on a retiré la peau en les plongeant dans l’eau bouillante. Il faudrait alors ajouter un peu de jus de tomates)

- 1 grosse conserve de jus de tomates (1.36 L)

- 2 conserves de crème de tomates (284 mL)

- 1 petite conserve de pâte de tomates (156 mL)

- Origans, basilic, persil, fines herbes et ail haché finement au goût


  1. Dans un grand chaudron, faire revenir l’oignon quelques minutes.
  2. Ajouter le bœuf haché et faire brunir.
  3. Ajouter le reste des ingrédients et porter à ébulition en remuant souvent.
  4. Laisser mijoter 2-3 heures en remuant à tous les 15 minutes. La sauce est prête lorsque des flaques à l’apparence « huileuse » se forment sur le dessus de la préparation.


Et vendredi… ils se reposèrent! Nous avions aussi une belle recette de sauce à poutine (pommes de terre frites recouvertes de morceaux de cheddar et de sauce brune) http://www.clubrecettes.com/clubrecettes/detail.asp?receipe=13203 , mais notre système avait besoin d’un peu plus de verdure et d’un peu moins de gras… Nous voilà prêts pour le printemps!


La semaine prochaine : Virginie, sur facebook, m’a proposé de faire une tajine. Je recevrai vos recettes ou vos idées avec plaisir! Et j’attends des défis pour la semaine suivante…

jeudi 4 mars 2010

La tarte au sirop de Grand-Maman Surprenant

À tous les Noël, la grand-maman de Marmiton nous mitonne une tarte au sirop d'érable. Après la dinde avec sa gelée de canneberges, le ragoût de pattes de cochon, les tourtières au gibier chassé à l'automne (chevreuil ou orignal), les marinades en tout genre, les gros salades pleines de mayonnaise et les patates au four on se sent déjà bien rond, on a de la difficulté à marcher et on aimerait bien pouvoir dégrafer son bouton de pantalon sans que personne ne s'en aperçoive. Au moment ou on se dit qu'on ne peut plus avaler une seule bouchée, nous parvient le doux parfum de la tarte au sirop qui sort tout juste du four. Alors on avale deux ou trois gorgées de vin, on prend une grande inspiration et on s'attaque à LA tarte de grand-maman Surprenant.. parce que c'est complètement impensable de laisser passer ce délice sous nos yeux sans y toucher!

Tarte au sirop

1 abaisse de croûte à tarte toute préparée (j'aime bien faire une pâte brisée... comme si c'était pas assez sucré comme ça! ;)

Garniture
3 oeufs
1 tasse de cassonade (sucre brun)
1 cuillère à thé de vinaigre
Une pincée de sel
3/4 de tasse de sirop d'érable (idéalement clair)
"Gros comme un oeuf " (c'est-à-dire environ 2 cuillères à soupe) de beurre
1/4 de noix (pacanes ou grenobles ou rien du tout si on a des allergies)

1. Préchauffer le four à 400 F (205C).
2. Démêler (mélanger) tous les ingrédients de la garniture et verser le mélange dans l'abaisse de croûte à tarte.
3. Faire cuire au four durant 15 minutes.
4. Baisser le four à 375F (190C) et continuer la cuisson jusqu'à ce que le milieu "grouille pu", c'est-à-dire jusqu'à jusqu'à ce que la garniture soit prise. Dans mes souvenirs, ça prend environ 15 minutes de plus, mais surveillez la bête...
5. Laisser refroidir un peu et déguster!

Le pouding chômeur du Pied de Cochon

Le Pied de Cochon, c'est un des très bons restaurants de Montréal. Le chef, Martin Picard, réinvente depuis quelques années la cuisine du terroir québécois en servant des plats d'une grande simplicité, mais qui ne finissent jamais de nous épater. Il est devenu célèbre grâce à sa très fameuse "Poutine au foie gras" faisant d'un acteur du fast-food québécois un plat digne d'une grande table.

Et le pouding chômeur alors? Le nom de ce dessert québécois peut sembler peu appétissant au premier abord, mais ne vous laissez pas tromper. Bien qu'il ait été, à une autre époque, la meilleure façon de ne pas gaspiller les restants de gâteaux devenus trop secs, ce dessert a maintenant été élevé à un autre rang. Personnellement, je n'étais pas une fan finie de pouding chômeur avant de goûter celui du Pied de Cochon. Au moment où mes papilles ont perçu la sauce sucrée, onctueuse et chaude mélangée au gâteau blanc tout simple, je suis tombée en extase. C'est simple comme tout, ça ne coûte presque rien à préparer (le nom le dit!), tous les amateurs de sucre aimeront et c'est 100% québécois.

Vous m'en donnerez des nouvelles!


Pouding chômeur

* 540 ml (18 oz) de sirop d’érable (1 conserve)
* 540 ml (18 oz) de crème à 35 % de m.g.
* 125 ml (1/2 tasse) de beurre à la température ambiante
* 125 ml (1/2 tasse) de sucre
* 2 œufs
* 500 ml (2 tasses) de farine
* 5 ml (1 c. à thé) de poudre à pâte
* Une pincée de sel
* 125 ml (1/2 tasse) de lait

1. Dans une grande casserole à fond épais, porter à ébullition le sirop d’érable et la crème en surveillant pour éviter tout débordement. Laisser bouillir de 3 à 4 minutes puis retirer du feu.

2. À l’aide d’une mixette, battre le beurre et le sucre. Ajouter les oeufs et battre environ 2 minutes. Mélanger la farine, la poudre à pâte et le sel. Incorporer les ingrédients secs à la préparation aux œufs en alternant avec le lait.

3. Préchauffer le four à 200 °C (400 °F). Verser la préparation dans un moule rectangle de 32 X 23 cm ( 13 X 9 po) et au moins 4 pouces de haut. Couvrir de la préparation de sirop d’érable et cuire au four pendant 30 minutes.

Cette recette provient du site http://www.recettesecretes.com

lundi 1 mars 2010

Défi #3 Le marshmallow

La guimauve fait partie de ces friandises qui ont illuminé mon enfance. Ma mère l’achetait en sac et on grillait en famille ces boules blanches et sucrées sur le feu de camp lors de soirées au chalet. Le goût, loin d’être subtil, était pourtant infiniment réconfortant pour la petite fille que j’étais.

Il y avait bien longtemps que je n’avais plus mangé de marshmallow avant qu’on me propose comme défi culinaire de faire une guimauve maison. Comme rien (ou presque, on l’aura vu avec la recette de foie gras que j’ai dû décliner à cause du budget prohibitif du produit de base) n’arrête La Cuisinière Masquée, je me suis prêtée au jeu.


…Et quel jeu d’enfant que de faire sa propre guimauve! En moins de dix minutes, j’obtenais une crème sucrée et mousseuse et en une heure celle-ci avait figé dans le moule pour former une guimauve aérienne et juste assez sucrée.


Guimauve maison

2 cuillères à thé (10 mL) de gélatine neutre

4 cuillères à thé (20 mL) d’eau bouillante

½ tasse (125 mL) d’eau bouillante

1 tasse (250 mL) de sucre

¼ cuillère à thé (2 mL) d’essence de vanille (ou essence d’amande, de noix de coco, de fraise, etc.)

¼ tasse (60 mL) de sucre glace

1 cuillère à thé de fécule de maïs


  1. Diluer la gélatine dans les 4 cuillères à thé d’eau bouillante.
  2. Ajouter le reste de l’eau bouillante et bien mélanger.
  3. Ajouter le sucre et l’essence de vanille mélanger jusqu’à ce que le sucre soit dissout.
  4. Battre le mélange jusqu’à ce qu’il devienne mousseux et épais (envrion 5 minutes). Soyez sans crainte, il est impossible de trop battre la guimauve. Si vous ne battez pas assez, la gélatine se séparera de la guimauve.
  5. Verser dans un petit moule humecté d’eau froide et réfrigérer une heure.
  6. Mélanger le sucre glace et la fécule de maïs et mettre le mélange dans une assiette.
  7. Couper la guimauve en carrés et rouler chaque morceau dans le mélange de sucre glace.

On peut ensuite déguster les délicieux marshmallows tels quels ou encore les laisser fondre dans un chocolat chaud ou les incorporer à une recette. Si vous faites la recette avec des enfants, n’hésitez pas à ajouter du colorant dans la recette pour faire de jolies guimauves aux couleurs vives.


Prochain défi : Un lecteur facebook m’a demandé quelques recettes typiquement québécoises. Ça m’a donné envie de faire une semaine « spécial du Québec ». Je vous reviens donc avec des recettes salées et sucrées bien de chez moi.


Et j’attends vos défis pour la semaine suivante!